samedi 30 janvier 2010

Afrique du Sud : Nontsikelelo, on t’a à l’œil !

Encore un endroit où j’aimerais bien me téléporter rapidement ces jours-ci (étant donné la fourberie absolue de l’hiver parisien)... un endroit où il fait au moins beau et souvent chaud : Las Palmas. La Casa Africa y expose en effet jusqu’au 19 février le travail d’une étoile déjà confirmée (née en 1977!) de la photographie sud-africaine : Nontsikelelo Veleko. J’aime tout particulièrement chez elle, ses photos de street fashion regroupées sous le titre “Beauty is in the eye of the beholder” (la beauté est à chercher dans l’œil de celui qui observe), où chaque portrait semble prêt à s’animer et chaque personne sur le point de nous apostropher. J’aime trop leurs looks !
Si vous voulez, on se met à plusieurs et on loue un avion rien que pour aller voir ça…
http://www.casafrica.es/agenda_europa_africa.jsp?DS30.step=3&DS26.PROID=1882

mercredi 27 janvier 2010

« Je les ai vus avant qu’ils ne soient célèbres… »


Apparemment, l’endroit où il faudra être, toutes affaires cessantes demain soir se trouve à une jolie adresse, La Pomme d’Eve, à Paris. Là, départ prévu pour le Japon, le Zimbabwe et l’Arménie via  trois show case musicaux. Attachez vos ceintures, ça va décoller !
Je mets une option toute particulière sur la destination zimbabwéenne, croisement musical entre la chanteuse Chengetai, le musicien-anthopologue-fou-de-mbira (piano à pouces africain) Vincent Hickman et leurs acolytes. Laissez tomber ce que vous aviez prévu d’autre et courez croquer la Pomme. Foi de moi, vous ne le regretterez pas (et vous aurez plus tard la joie de pouvoir frimer en disant : “Je les ai vus avant qu’ils ne soient célèbres… Personne ou presque ne les connaissait…”) !

 La Pomme d'Eve, 1 rue Laplace 75005 Paris (M° Maubert-Mutualité), à partir de 20h et c'est gratuit !

dimanche 24 janvier 2010

Souvenirs d’enfance au Cameroun


Elle s’appelle Joëlle Esso et elle m’énerve. Franchement, être douée pour la musique, le chant, la danse, la comédie et en plus de ça savoir dessiner : c’est pas juste. Les filles talentueuses comme Joëlle qui parviennent à mettre leurs souvenirs en images de manière originale, en scénarisant et illustrant des épisodes rassemblés en bande dessinée… oui, ça m’épate. Et c’est bien parce que Joëlle est une copine et qu’elle ne m'a rien demandé que je parle de tout ceci, franchement hein !…
http://www.myspace.com/joelleesso

L’album Petit Joss est paru aux éditions Dagan. Achetez-en un exemplaire pour vous et ne le prêtez que sous condition à vos enfants : il s’appelle “Reviens !”

www.editionsdagan.com



Joelle dédicacera Petit Joss le 4 février au restaurant Le Palanka, 15 rue des Lombards à Paris et le 6 février à la librairie du Musée du Quai Branly. Deux occasions de plus de vous énerver !

mardi 19 janvier 2010

Sous leur meilleur jour

Il y a un endroit où j’aimerais me téléporter aujourd’hui, c’est la fac de médecine du Maryland à Baltimore. Rick Guidotti, un photographe talentueux et engagé, y présente son travail, consacré depuis 1997 aux albinos : Positive exposure.www.positiveexposure.org/home.html

De par le monde et dans certaines régions d’Afrique en particulier, le regard curieux et négatif que l’on porte sur les albinos constitue bien souvent une forme d’agression tout aussi douloureuse pour eux que celle des rayons du soleil. Le travail de Rick Guidotti transforme et transcende la différence génétique. En photographiant des albinos comme des models – il a été, on le sent, photographe de mode –, il nous invite à changer notre focale et à entrer dans le nuancier subtil des millions de couleurs existant entre le noir et le blanc.
J’ai connu l’existence de Rick Guidotti grâce au travail remarquable d’une dermatologue de l’association Kinkeliba, du Sénégal www.lekinkelibaus.org/news/pdf/le_k_overview_identity.pdf. Médecins, animateurs, photographe, merci à tous de susciter en nous un (dé)clic positif.

vendredi 15 janvier 2010

Xtrafri... CAN


La compétition a commencé il y a quelques jours, mais j’avoue qu’entre le démarrage pétaradant (l’attaque de l’équipe togolaise) et mon équipe nationale camerounaise rétamée par le Gabon... j’ai du mal à croire cette année que la Coupe d’Afrique des Nations est l’événement le plus passionnant du moment.
Et j’avoue du coup (allez, je vais me faire agonir d’injures, tant pis) que franchement, ce ne sont ni les tacles, ni les feintes, ni les buts qui me distraient vraiment, mais… comme toujours quand les Africains jouent, les noms de leurs équipes. Eléphants, Lions indomptables (heu, pas si sûr), Aigles, Scorpions, Crocodiles et même Fennecs ou Ecureuils (bon d’accord, ils ne sont pas là)… ça le fait, non ?

mercredi 13 janvier 2010

Tremblement et stupeur


Jacques Stephen Alexis, Emile Ollivier, Jean-Claude Charles, Dany Laferrière, Lyonel Trouillot, Kettly Mars... Une pensée pour les grands écrivains de cette île et pour leurs compatriotes.
Haïti  inspire les artistes du monde entier.

mardi 12 janvier 2010

Conf’ de presse, Ouaga’, 08h30 !


J’espère que vous serez tous demain matin à la conférence de presse de lancement de la 6ème édition des Récréatrâles. Ces résidences panafricaines d’écriture, de création et de recherche théâtrale existent grâce à l’impulsion d’un dramaturge et comédien burkinabé : Étienne Minoungou. Et ne me dites pas que vous ne connaissez pas Étienne Minoungou ! Tout ce temps perdu à vivre sans soupçonner l’existence d’Étienne Minoungou... vous n’avez pas honte ?

(OK, petite révision : Étienne Minoungou – le gars placide, juste à droite – est un fou de théâtre, tout simplement. Il ne craint donc rien ni personne. Ni aucun auteur. Ni aucune autorité. Il en a mis quelques unes (d’autorités) au défi en déplaçant l’ensemble de sa troupe jusqu’à Bruxelles pour présenter un Shakespeare, Richard III, il y a quelques petites années. Obtenir les visas pour chacun, poser un pied sur le sol belge, passer la douane... rien que cela tenait du spectacle. À s’en arracher les cheveux, mais le Minoungou est resté placide et ils ont joué).
Et là, il remet le couvert de ses Récréâtrales pour le bonheur de faire vivre le théâtre africain, ceux qui l’écrivent, ceux qui le jouent, ceux qui le mettent en scène, ceux qui le regardent. Un petit défi salutaire, nécessaire même. Alors, si vous n’êtes pas demain matin à la conférence de presse à Ouaga’, tâchez au moins d’aller à un spectacle. Ça vaut le déplacement !

dimanche 10 janvier 2010

Monsieur Nelson

« It always seems impossible until it’s done ». Celui qui a dit ça s’appelle Nelson (un gars très bien, assez connu, qui vit dans un pays au sud du continent africain). C’est le genre de phrase qui donne de l’élan quand on a envie de commencer quelque chose et qu’on est au pied de la montagne. Une phrase parfaite pour ne pas laisser s’évanouir les “bonnes résolutions” de début d’année.
Dans la vie, certains jours, on se sent au pied de la montagne. Mais la vie offre aussi des moments où la montagne est derrière soi et où l’on se retourne, pour la regarder en souriant.
Invictus, le nouveau Clint Eastwood, sort tout bientôt, avec Morgan Freeman dans le rôle de Nelson.
Merci d’avance, Monsieur, pour la leçon.

jeudi 7 janvier 2010

« Les vrais hommes ne violent pas »

Il y a environ deux ans, j’avais reçu dans Reines d’Afrique, sur RFI, des représentants de Human Rights Watch venus rendre compte de la situation dramatique de nombreuses femmes dans l’est de la République démocratique du Congo. Le viol est pratiqué là-bas comme une terrible arme de guerre au point que l’on parle de “féminicide”.
On a beau rendre compte de la situation, on demeure le cœur serré à se demander ce que l’on peut faire de plus pour aider ces femmes.
Et voilà qu’une jeune comédienne, Ornella Mamba, m’a écrit il y a à peine trois jours pour me dire qu’elle allait jouer la pièce-monologue de l’Ivoirien Koffi Kwahulé – l’un de “nos” grands dramaturges – qui évoque précisément ce drame. La pièce s’intitule Jaz et sera jouée vendredi 8 et samedi 9 janvier à la Halle de la Gombe à Kinshasa dans une mise en scène de Monica Espina, Argentine, émue comme moi, comme nous toutes, par cette tragédie.
Je salue ici la détermination de ces deux femmes unies autour de ce texte fort et émouvant. Monter cette pièce a été, en soi, un combat. Et faute de pouvoir aller voir le spectacle lui-même, je voudrais retenir ce slogan imaginé par des victimes: « LES VRAIS HOMMES NE VIOLENT PAS».


 « J’habite à Mont-Ngafula, quartier excentré de Kinshasa où j’ai eu l’idée saugrenue de vouloir faire du théâtre. En effet, qui veut faire du théâtre dans un pays où la population est essentiellement  préoccupée par sa survie ? Affrontant conflits armés, misère et épidémies. 
Ma détermination m’a cependant permis de devenir comédienne et ainsi de participer à de nombreuses expériences théâtrales en RDC, également en France et dans l’océan Indien. Cela ne m’a pas satisfait car j’ai toujours voulu pouvoir mieux maitriser les projets pour lesquels je m’engageais, artistiquement et financièrement. J’ai donc été amenée à créer ma propre compagnie en 2006.
Lors d’une tournée, je tombe, par hasard, sur « Jaz », texte de Koffi Kwahulé, aux  pires moments de la guerre du Kivu. Ce texte me bouleverse car il fait écho à ce qui se passe dans les provinces de l’est du Congo où les femmes sont durement touchées par ce conflit qui s’enlise dans l’indifférence générale de la communauté internationale (...) » Ornella Mamba

mardi 5 janvier 2010

Asian sabar... Après les fêtes, encore la fête

Vous connaissez sans doute le sabar ? Danse sénégalaise s’il en est qui laisse pantois de nombreux Occidentaux lorsqu’ils en découvrent la sensualité et… disons… la suggestivité ! Maintenant imaginez que ce sabar soit reproduit quasiment à l’identique dans des ateliers clandestins de chorégraphie... qu’il soit pratiqué par des dizaines (mais, qui sait? peut-être même des milliers) de personnes dans un pays d’Asie qui s’y connaît bien en copié-collé... vous voyez où je veux en venir ? Quand on s’empare là-bas de la danse sénégalaise, ça donne la video suivante et c’est scotchant. Eh oui ! Mondialisation rime aussi parfois avec culture, joie, plaisir, partage. Alors en piste pour un pas de danse ?


//www.youtube.com/watch?v=jfjto2b9mma>