mardi 30 mars 2010

Sanza ! Caramba ! Kalimba !

Vous souvenez-vous de la “bonne résolution” prise en début d’année ? Apprendre la  sanza ? Hmmm? Une nouvelle chance de vous y mettre se présente, le week-end prochain grâce à la toujours efficace association Lézards noirs qui investit, samedi 3 et dimanche 4 avril le Saraaba, à la Goutte d’Or. Vincent Hickman et son posse de dingos-du-piano-à-pouces proposent non seulement un stage de kalimba (un autre nom de la sanza, voyons… suivez au fond de la classe !), mais également une projection de vidéo musicale, une conférence, des concerts.
Le truc de Vincent, c’est avant tout la musique du Zimbabwe. Heureusement qu’il est là pour que les Parisiens comprennent que la musique africaine ne se réduit pas à celle du Sénégal, du Mali et du Burkina (bon OK, j'avoue, ce ne serait déjà pas si mal) !
Infos : www.lezardsnoirs.org et www.saraaba.fr et pour passer une tête là-bas, au débotté, le Saraaba se trouve au 18 rue de la Goutte d’Or, 75018 Paris.



samedi 27 mars 2010

Elle défrise !

Le moment le plus bondé du Salon du livre de Paris est sans aucun doute le week-end, mais je vous invite néanmoins à traverser la foule pour aller rencontrer une romancière qui tricote les mots à la folie, conjugue le rire et la provocation et qui vous accueillera un sourire mutin accroché aux lèvres, lors de la signature de son dernier opus : Mes hommes à moi (Présence Africaine). Juste pour vous donner encore une idée du personnage, sachez qu’elle a choisi de s’appeler Ken Bugul, qui signifie “Personne n'en veut”, en wolof. Moi, ça fait un moment qu’elle me défrise. Et j’adore ça.
Dédicaces samedi 27 mars, 12h30 à 13h30 et dimanche 28 mars, 15h à 16h, Pavillon des 30 ans, stand U89, précédé d'un débat de 14à 15h. Salon du livre de Paris, porte de Versailles.

lundi 22 mars 2010

Des ruisseaux d’Afrique au bord de la Garonne

La grande messe du livre va bientôt débuter à Paris, mais avant cela, faites donc un tour à Bordeaux et plus précisément à St-Médard-en-Jalles où se déroule, dès aujourd’hui et jusqu’au 27 mars, la “5ème Biennale des Littératures d’Afrique noire”. Sous la houlette de sa créatrice, Safiatou Faure, cet événement fait résonner l’Afrique dans la région en allant au-delà du livre puisque cette année, des spectacles de danse de la compagnie Salia ni Seydou s’ajoutent aux débats, signatures, dîners littéraires, expositions…
Mon coup de cœur est pour le stand de Ruisseaux d’Afrique. Gageons qu’une bonne discussion avec Béatrice Lalinon Gbado, directrice de cette maison qui défend chaque jour l’édition jeunesse au Bénin vous donnera sans aucun doute un peu de la ténacité et de la “niaque” de cette pionnière.


Plus de renseignements sur la biennale au 06 60 38 86 37 et en suivant ce lien: www.mediation-culturelle.net

… et OK, si vous ratez Béatrice, retrouvez-la ensuite au Salon du livre de Paris, stand Y29. Regardez, c’est elle!

Le site des éditions  Ruisseaux d’Afrique est en reconstruction. Alors juste un peu de patience…



vendredi 19 mars 2010

All you need is pagne

Ma petite découverte du jour, au hasard de pérégrinations on the web : ces photos, extraites du blog de la styliste Irina Graewe. Elles m’ont tout de suite tapé dans l’oeil comme on dit, parce que je m’intéresse aux différentes utilisations du tissu pagne (voir deux “posts” de décembre 09). J’aime quand ce tissu s’invite là où on ne l’attend pas et qu’il déride les atmosphères classiques.  Voyez l’usage qu’en fait donc Irina, ma copine inconnue, dans sa série “Africa meets neon”.www.irinagraewe.de/gallery_interiors.html

mardi 16 mars 2010

La semaine afro’ de Sciences Po’

Ça a commencé hier avec les discours des “Grands Quelqu’un”. Ça continue aujourd’hui et jusqu’à vendredi soir. C’est la “Semaine africaine de Sciences Po” à Paris, l’occasion de rencontrer des écrivains (Boubacar Boris Diop…),  de participer à des débats (“L’Afro-pessimisme 50 ans après les indépendances”…), d’écouter de la musique (le groupe Masao…). Le programme est riche, mais si vous ne faites qu’une chose, choisissez la projection du film de notre Quentin Tarantino camerounais Jean-Pierre Bekolo, Les Saignantes, un polar d’anticipation qui va à tous les coups vous défriser ! Voir bande annonce ci-dessous.
Pour le programme complet de la semaine, suivez ce lien  http://aspa.afrik.com/.


Les Saignantes - Bande annonce
envoyé par FranceCinema. - Court métrage, documentaire et bande annonce.

jeudi 11 mars 2010

Ne plus ignorer Gnahoré !

Les réjouissances musicales se poursuivent cette semaine avec, samedi, une femme-phénomène : Dobet Gnahoré sera sur scène dans le cadre de la 7ème édition du festival “Au féminin” de la Goutte d’Or.

La première fois que j’ai vu Dobet chanter et jouer, elle était leader d’un spectacle donné par les enfants du Village Ki-Yi d’Abidjan. (Cette communauté artistique menée par la Camerounaise Were-Were Liking est, en Côte d’Ivoire, l’équivalent du Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine). Pendant que les parents étaient en tournée au Canada, le Ki-Yi présentait le travail de ses prétendus artistes en herbe... parmi lesquels Dobet. Jamais de ma vie je n’ai vu une troupe d’enfants aussi professionnelle ! 

Une dizaine d’années plus tard, l’artiste est devenue une bombe de la scène: puissante et gracieuse, énergique et sensuelle dont le talent fantastique vous éclate aux yeux et aux oreilles. Allez la voir :  je vous garantis une soirée inoubliable.

Rendez-vous au Centre musical Barbara : 1 rue Fleury 75018 Paris. A 20h30.

(PS : la semaine dernière, la même scène et le même festival accueillaient la Tchadienne Mounira. prix Découvertes RFI 2007. Franchement, côté femmes et musique en ce moment, il est urgent de ne pas lâcher l’affaire) !

mardi 9 mars 2010

Le Bebey du Zèbre

“Oa na mba” veut dire toi et moi en douala du Cameroun. C'est le titre du disque d'un musicien qui m'est cher, Patrick Bebey, pianiste, clavier, chanteur et "transmetteur". Oa na mba est un disque-hommage à un autre musicien (qui m'est cher aussi), Francis Bebey, dont Patrick a repris et arrangé les compositions à la sauce 2010. Rendez-vous au Zèbre de Belleville, demain 10 mars, pour le concert de lancement du CD ? Biño na mba (vous et moi)?

10 mars, 20h30, Le Zèbre théâtre, 63 boulevard de Belleville, 75011 Paris

samedi 6 mars 2010

Le 8 mars, offrez-vous une fleur… du désert

Honnêtement, je trouve le titre du film un peu nunuche : “Fleur du désert”… Mais ce titre est celui d’un récit paru il y a quelques années et la signification du prénom de son auteur, Waris Dirie, littéralement sortie du désert et devenue top model. Après s’être retirée des podiums, cette jeune femme somalienne a voulu témoigner de son parcours et des mutilations qu’elle avait subies enfant et qui ont marqué profondément sa vie. Aujourd’hui, son histoire est mise en images par une réalisatrice germano-américaine, Sherry Hormann, et interprêtée à l’écran par une autre mannequin, Liya Kebede, éthiopienne (celle du post de début janvier, vous vous souvenez?).


Liya Kebede s’engage, elle aussi. Non seulement, via le film, contre les mutilations génitales féminines, mais également via sa propre fondation, pour réduire la mortalité des mères et des nouveaux-nés. Chaque minute, dans le monde, une femme meurt des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement.

Que de combats importants ! Que de courageuses personnes ! La tâche est immense. Que faire? Allons voir le film, pour commencer. D’après l’AFP, 1,5 millions de personnes en Allemagne l’ont déjà vu. 
Ça ne doit sans doute pas être si nunuche que ça.




jeudi 4 mars 2010

Ambassadrice de charme

Bien qu’il soit paru au tournant de 2010, je n’avais pas eu l’occasion de voir jusqu’ici le dernier rapport de l’Onusida. Et voilà que je découvre, ô surprise, une publication traitée comme celle d’un magazine féminin, avec des titres à la typo attractive (Outlook, perspective), à l’intérieur des photos sympas et en couverture le beau visage de Prudence Mabele. Cette Sud-africaine est la première femme noire de son pays à avoir parlé publiquement de son statut sérologique en 1992. Aujourd’hui, elle est la très militante directrice du Réseau des femmes séropositives qu’elle a lancé en 1996... et se bat toujours contre le silence et la stigmatisation entourant le VIH.
Le rapport n’est évidemment pas exempt de chiffres et de réflexions, mais pour une fois, chapeau de ne pas commencer par la dramatisation : ça donne vraiment envie de lire.
(A lire ou télécharger sur www.unaids.org, en cliquant sur l’onglet “Knowledge Centre” à droite).