samedi 24 juillet 2010

United fashions of pagne


Version gris ultra trendy, le motif “tourne-disque”  devient hyper tendance... Version multicolore, vêtements et acessoires compris, le pagne dynamise la mode et explose ses codes. Décidément, j’aime toujours le pagne.

samedi 17 juillet 2010

Afrique du Sud : un long chemin vers la liberté

C’était en 1985. Le romancier et journaliste Patrick Erouart-Siad faisait paraître un livre-état des lieux dont le titre était également une dénomination administrative : «Blanc honoraire» . Cet auteur de père français et de mère somalienne avait, pour les autorités sud-africaines, statut de blanc honoraire ! Comment peut-on avoir décrété un jour que l’on pouvait être blanc honoraire? Comment une administration inique a-t-elle pu parvenir à de telles inepties?
Depuis 1985, l’Afrique du Sud a évolué, heureusement, et elle vient de porter très haut le flambeau du continent africain tout entier en organisant avec grand succès la Coupe du monde de football.

Je vous invite à rester encore un peu dans ce pays en lisant ce livre de Georges Lory.
« Il est enfin une dernière raison de s’intéresser à l’Afrique du Sud, écrit-il, pays qui oscille entre l’enfer et le paradis : ses vastes étendues demeurent ouvertes aux grands défis. Un esprit pionnier anime ses habitants. À la frontière entre monde industriel et économie de survie, entre culture africaine et américaine, entre religiosité et nihilisme, l’Afrique du Sud constitue aussi un laboratoire pour discerner l’avenir de notre planète. »
“L’Afrique du Sud” de Georges Lory (éditions Karthala/RFI, 2010).
“Blanc honoraire, Afrique du Sud, État des lieux” de Patrick Erouart-Siad se trouve encore sur des sites internet (éditions Ramsay, 1985).

dimanche 11 juillet 2010

La gosse de Lagos

Autre roman féminin et féministe à lire toutes affaires cessantes, celui de Sefi Atta, Le Meilleur reste à venir (Everything good will come) ou comment une enfant devient une femme aujourd’hui, à Lagos Nigeria, et comment elle s’efforce, à chaque période de sa vie adulte, de choisir sa vie. Rien que cela – faire ses propres choix et donc oser, parfois, se distinguer des autres et l’assumer – peut constituer une épreuve quotidienne. Sefi Atta le raconte avec une sensibilité qui m’a extrêmement touchée. On sort du livre avec une seule envie : lire encore autre chose d’elle. Tout, si possible car le meilleur est déjà là !
Sefi Atta, Le meilleur reste à venir (Actes Sud). Vous pouvez voir son site également, elle y lit un extrait du roman. http://www.sefiatta.com/

mardi 6 juillet 2010

Je, tu, elles

Emmanuel Dongala voulait rendre hommage aux femmes. Il a passé cinq ans à écrire ce superbe roman que je vous recommande de mettre de toute urgence sur votre table de chevet. « J’ai écrit ce livre car je ne savais pas grand chose des femmes… mais comment parler avec une voix de femme?», dit Dongala. « Je n’arrivais pas à entrer dans le personnage en écrivant à la première personne… À la troisième personne, là encore, il y avait trop de distance entre moi et le personnage. Finalement, je suis devenu le scribe du personnage principal, Méréana », dit-il. Dongala a donc finalement raconté la vie de sa magnifique Méréana à la deuxième personne. À la tête d’un groupe de casseuses de pierres, elle va revendiquer la rémunération de son travail à son juste prix… et cette revendication va devenir un véritable combat pour la dignité.
Un livre féminin et féministe, écrit par un grand, un très grand auteur congolais.
Photo de groupe au bord du fleuve de Emmanuel Dongala (chez Actes Sud).

dimanche 4 juillet 2010

Le dimanche, c’est Lokua

Ciel clair à Paris. Journée calme. En écoutant Lokua Kanza, je pense à un ami qui vit aux Etats-Unis. Cette musique me donne l’impression que l’Atlantique n’est qu’une petite rivière que je pourrais aisément traverser à gué. Sur l’autre rive, à peine arrivée, j’inviterais mon ami à danser. Et lui, pourtant si sérieux, finirait par lâcher ses dossiers...
Vous venez ?

Lokua Kanza, “Nkolo” (chez World village/Harmonia Mundi)