lundi 30 août 2010

L'Afrique des femmes… Omo Bello


Le délicieux accent anglophone d’Omo Bello lui vient du Nigeria où elle est née et a grandi jusqu’à ce qu’elle se fasse remarquer lors d’un festival de musique où elle interprétait… un morceau classique. Car Omo Bello est chanteuse lyrique ! Une rareté en Afrique sub-saharienne. Elle suivait des études de biologie à Lagos, elle s’est retrouvée, en raison de son talent et grâce à une bourse, étudiante au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. À 25 ans, elle se produit déjà régulièrement en concert. Ambitieuse, passionnée et indépendante, Omo Bello explore une voie nouvelle, bien décidée qu’elle est à surprendre sur le continent africain comme dans la vieille Europe. 
Ecoutez-là !

jeudi 19 août 2010

L'Afrique des femmes… Alice Nkom


Elle se préparait à des études de médecine, mais, par amour pour son futur mari, s’est détournée vers le droit. Bien lui en a pris car Alice Nkom est une figure du barreau camerounais depuis maintenant 40 ans. Avocate pénaliste, elle s’est fait connaître ces dernières années pour avoir soulevé un énorme tabou : celui des minorités sexuelles dont l’orientation est considérée comme un crime. Défenseure de 9 homosexuels lors d’un procès retentissant de 2006 à 2007, Alice Nkom fait partie de ces femmes qui n’ont véritablement peur de personne dès le moment où elles sont sûres de défendre une cause juste.

 

L’une des autres causes d’urgence défendues par Alice Nkom est celle de l’environnement. Elle a ainsi créé l’association « Il faut sauver le fleuve Wouri », un fleuve important dont l’ensablement et l’envahissement par la jacinthe d’eau a déjà dramatiquement transformé le mode de vie de ses riverains.

jeudi 12 août 2010

L'Afrique des femmes… Coumba Touré



Mère, grand-mère et arrière grand-mère, Coumba Touré appartient à ces générations de femmes maliennes pour lesquelles les mutilations génitales féminines allaient de soi. Pourtant, elle a eu le courage de remettre en question cette tradition néfaste en créant, dès 1982 le GAMS ou Groupe pour l’Abolition des mutilations sexuelles. Un combat longtemps incompris, jusqu’à ce que, petit à petit, sa cause soit enfin perçue comme relevant, tout simplement, des droits humains.

 

Le combat de Coumba Touré  et des militantes du GAMS s’est depuis élargi à la lutte contre les mariages forcés. Plusieurs fois distinguée, notamment comme « Femme formidable » par le magazine Femme Actuelle en 2008, Coumba refuse de baisser la garde tant qu’une loi contre les mutilations sexuelles ne sera pas votée au Mali.

mardi 10 août 2010

L'Afrique des femmes… Fanta Regina Nacro

Le nom de sa maison de production, « Les films du défi », n’a pas été choisi par hasard. Un nom qui en dit long quand on sait à quel point produire et réaliser des films sur le continent africain demeure difficile. La réalisatrice Fanta Regina Nacro est une femme de défi qui parvient à vivre de son travail. Son cinéma s’efforce de refléter les problématiques sociales de son pays, le Burkina Faso, et en particulier tout ce qui a trait au sort des femmes. Cinéaste engagée et sensible, pessimiste active, Fanta Regina Nacro veut mettre à jour, film après film, l’Afrique telle qu’elle la rêve, derrière ses réalités. Ecoutez-là...http://www.franceculture.com/emission-l-afrique-des-femmes-fanta-regina-nacro-2010-08-06.html

jeudi 5 août 2010

"L'Afrique des femmes" : Ken Bugul




« Personne n’en veut », c’est la signification de Ken Bugul, en wolof, et c’est le nom de plume de cette romancière sénégalaise que d’aucuns jugent impertinente, dérangeante voire provocante... Mais Ken Bugul est peut-être simplement écorchée, désespérée tant elle est sensible  au monde qui l’entoure, à l’Afrique où elle vit. De livre en livre, elle mène une réflexion sur les femmes, le couple, la sexualité, les travers et les tabous de la société qu’elle expose au grand jour. Et si, bien des personnes aimeraient la faire taire, d’autres, de plus en plus, prennent conscience d’avoir, avec elle, une femme précieuse et même essentielle par sa façon de mettre de l’antirouille sur tout ce que l’on ne voudrait surtout pas faire changer. Ecoutez-là
Le dernier livre de Ken Bugul, Mes hommes à moi, est publié chez Présence Africaine.