samedi 17 décembre 2011

Ave Cesaria

À la question "comment faites-vous pour conserver une si belle voix", elle m'avait répondu en interview : "Je  fume beaucoup, je bois, je profite de la vie..."
Cesaria est morte, sa morna est vivante.

jeudi 8 décembre 2011

Promesses électroniques

Il n'y a encore pas si longtemps, on disait que l'Afrique prendrait son temps pour intégrer les (ex) Nouvelles Technologies. Résultat? La révolution numérique est en marche : la santé, les transferts bancaires sont à portée de clic ; les jeunes ont des adresses Facebook, des comptes Twitter, ils discutent avec l'étranger via Skype et balancent sur You tube leurs derniers clips… Reste la sacro-sainte culture livresque… et là, les éditeurs et autres amateurs (ou producteurs) de livres matérialisés par le papier – dont je suis – ont du souci à se faire. À moins qu'il ne faille, au contraire, se réjouir. Car le défi d'une littérature numérique est un superbe challenge. Et ne dit-on pas que le changement est une promesse?
Démonstration.

lundi 5 décembre 2011

United Colors of Goude

Ciel bas et lourd. Météo politique pessimiste. Impression d'un monde qui marche sur la tête, sinon à reculons... J'ai pourtant visité ce week-end une expo qui a annihilé toutes ces mauvaises ondes et m'a redonné la pêche : "Goudemalion", l'expo-rétrospective consacrée au brillant graphiste, photographe, illustrateur, "faiseur d'images" Jean-Paul Goude.
Il a eu le talent de proposer, à travers ses photos de mode et ses films de pub, l'idée d'une société multiculturelle incarnée avec humour par des personnages métissés. On trouve ainsi chez lui des corps rayés, à pois, des associations telles que visage noir + corps blanc, visage jaune + buste noir + pieds blancs, corps graphiques hyper stylisés, masculin-féminin comme son égérie, Grace Jones, beauté orientale comme son autre égérie, Farida... C'est léger, toujours drôle, décalé et en même temps profond. Et certainement en avance sur son temps. Le style de Goude évoque une époque pleine d'espoir. Ça fait du bien, en ces temps où l'Autre redevient de plus en plus celui que l'on regarde de travers… quand on ne le criminalise pas d'avance… Goude, lui a traduit sa foi en un monde où les différences s'additionnent au lieu de se rejeter. Un monde où, finalement, on se moque bien des différences pour s'intéresser plutôt aux ressemblances. So Goude !

(Goudemalion, jusqu'au 18 mars 2012 au Musée des arts décoratifs de Paris, www.lesartsdecoratifs.fr)