mercredi 23 janvier 2013

Dans les pas de Nora

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C’était dimanche après-midi au Musée du Quai Branly, des films étaient projetés en écho au colloque formidable dont je parlais juste en-dessous. L’un des films, intitulé “Nora”, était consacré à la danseuse Nora Chipaumire. Son parcours y était en quelque sorte tracé, dessiné dans l’espace de son pays d’origine, le Zimbabwe, comme un Cahier chorégraphié du retour au pays natal. Seulement 30 minutes et pour moi un véritable coup à l’estomac. Beauté des images, émotion du récit…

Nora est “partie”, autrement dit elle a préféré l’exil plutôt que le destin tout tracé de future jeune-femme-pauvre-avec-enfants qui était le lot de sa mère, de ses tantes et de toutes les femmes de son village... Mais préfère-t-on jamais l’exil ? L’exil n’est-il pas une nouvelle forme de souffrance ? Le film raconte tout cela comme on montre une cicatrice dont on observe la forme, la beauté, la permanence, la signification.

Ci-dessous, trouvées sur le web, quelques images et paroles de cette magnifique et singulière danseuse. Mais si vous voyez passer “Nora” quelque part (c’est un film de Alla Kovgan et David Hinton), dans un festival, précipitez-vous pour le voir. Pour ma part, je retombe seulement sur Terre, trois jours après la projection.

Et pour les milliers de lecteurs de ce blog :-) qui sont aux Etats-Unis, Nora Chipaumire se produit actuellement en tournée, avec un spectacle inspiré de Miriam Makeba. Une critique du New York Times (oui, oui !) ici http://www.nytimes.com/2012/09/12/arts/dance/nora-chipaumires-dance-about-miriam-makeba-comes-to-bam.html

vendredi 18 janvier 2013

Look black

La représentation du corps noir en Occident fait l’objet d’un colloque passionnant depuis hier à Paris : Black Portraiture. Outre les sujets abordés je trouve super que se mêlent, aussi bien parmi les intervenants que dans le public, des personnes d’horizons les plus divers : chercheurs et étudiants bien sûr (le colloque est organisé par l’Université de New York, celle de Harvard, le centre d’études africaines de l’EHESS), des artistes, des personnalités de la société civile, des journalistes, des curieux de tous horizons, noirs et blancs bien entendu. J’y étais hier, j’y retourne aujourd’hui, ça dure jusqu’à dimanche soir avec, au menu, des films samedi et une expo photo en prime. C’est gratuit, c’est bondé, ça fait bouger les neurones, bref, le luxe de réfléchir un peu profondément en ces temps de tension universelle… Et quand les tables-rondes sont en anglais, on peut se reposer l’esprit en observant la diversité des looks en présence. Ça aussi, c’est un plaisir en soi. :-)

LOOKING INTO THE MIRROR, THE BLACK WOMAN ASKED,
"MIRROR, MIRROR ON THE WALL, WHO'S THE FINEST OF THEM ALL?"
THE MIRROR SAYS, "SNOW WHITE, YOU BLACK BITCH,AND DON'T YOU FORGET IT!!!"

Oeuvre de l’artiste et photographe américaine Carrie Mae Weems (née en 1953), qui aborde dans son travail les questions d’identité, de racisme, de genre, de politique…

Black Portraiture - Représentations du corps noir en Occident - Ça se passe aux Beaux-Arts, à l’Université Paris-Diderot et au Musée du Quai Branly. Le programme du colloque est ici : http://photo.tisch.nyu.edu/object/BlackPortraitures.html

mercredi 16 janvier 2013

Mali blues

Aujourd’hui j’ai aimé…
apprendre que la chanteuse Fatoumata Diawara est à l’origine d’une chanson collective pour la paix à laquelle une quarantaine d'artistes maliens participent  (Vieux Farka Touré, Habib Koité, Oumou Sangaré, Kassé Mady Diabaté, Amadou & Mariam, Tiken Jah Fakoly…). Tous ceux qui savent à quel point ce pays est un “grand” pays – un pays de grande culture – sont, comme moi, en ce moment, très émus d’entendre ce qui s’y passe. Il y a les faucons et il y a la colombe.


 Fatoumata Diawara sera demain 17 janvier, l’une des invités du 7-9 de de France Inter, en direct de Bamako.

jeudi 10 janvier 2013

Soldes de janvier en June

Du côté des soldes (puisque ce grand moment d’hystérie générale a commencé), il y a ceux qui la jouent tambours et trompettes (“Venez voir par ici, on fait 50% et même 80%... bon OK seulement sur une sélection de nos produits les plus moches”) et puis il y a ceux qui s’y prennent autrement. Exemple, les photos de la marque JuneShop. Elles sont signées Al Rabuso et franchement, je les trouve superbes, non? Ça c’est de la mise en scène. Et ça donne tout de suite envie d’aller voir les vêtements de plus près. La créatrice et styliste de JuneShop s’appelle Nelly Mbonou, 32 ans, camerounaise. Quelle belle façon de nous souhaiter une bonne année, non? J’adore quand les gens font bien leur boulot...




jeudi 3 janvier 2013

Meshell souveraine

C’est pas possible ! On m’cache tout, on m’dit rien ! Depuis le 8 octobre 2012, je vis sans savoir qu’un nouveau disque de Meshell Ndegeocello est sorti... Et que c’est un disque hommage à Nina Simone... Et qu’il contient une reprise de la reprise que la dite Nina Simone avait faite de “Suzanne”, la chanson de Leonard Cohen (oui, oui, il faut suivre...). Il a fallu que j’attende de tomber sur Meshell Ndegeocello jouant son morceau en direct dans Le Rendez-vous de Laurent Goumarre, ce soir sur France Culture, et que ça me fasse monter les larmes aux yeux pour réaliser que je vivais depuis octobre sans ce disque!!!...Eh ben voilà. Je peux à nouveau respirer. Enfin bref, écoutez ceci si vous voulez mieux comprendre, à partir de la 27ème minute et de la 18ème seconde... Attention, vous allez pleurer ! (http://www.franceculture.fr/emission-le-rendez-vous-le-rdv-030112-avec-eric-hazan-alexandre-lacroix-et-la-session-de-meshell-nde)

Et ci-dessous, allez, cadeau, un petit teaser de l’enregistrement studio du même titre. Mais écoutez d’abord la version de l’émission: c’était magique.

Meshell Ndegeoccello, Pour une âme souveraine, a dedication to Nina Simone (chez Naïve)
PS : Bashung aussi en a fait sa version. En vf ça disait : “Suzanne m’emmène écouter les sirènes”. Autre mood. Très beau. Mais je vous laisse farfouiller dans YouTube.

mercredi 2 janvier 2013

Bonne et heureuse Monaé !

Je sais, je sais, il a deux ans, c'est pas tout neuf si on peut dire, n’empêche que c’est ce morceau-là de Janelle Monaé, qui me donne le tempo pour démarrer 2013. Regardez le clip, il est excellent. J’aime tout : musique, choré’, costumes, coupes de cheveux… La pêche, je vous dis ! Franchement, c’est pas parce que le réveillon est passé qu'on doit s'arrêter de danser!