C’était dimanche après-midi au Musée du Quai Branly, des films étaient projetés en écho au colloque formidable dont je parlais juste en-dessous. L’un des films, intitulé “Nora”, était consacré à la danseuse Nora Chipaumire. Son parcours y était en quelque sorte tracé, dessiné dans l’espace de son pays d’origine, le Zimbabwe, comme un Cahier chorégraphié du retour au pays natal. Seulement 30 minutes et pour moi un véritable coup à l’estomac. Beauté des images, émotion du récit…
Nora est “partie”, autrement dit elle a préféré l’exil plutôt que le destin tout tracé de future jeune-femme-pauvre-avec-enfants qui était le lot de sa mère, de ses tantes et de toutes les femmes de son village... Mais préfère-t-on jamais l’exil ? L’exil n’est-il pas une nouvelle forme de souffrance ? Le film raconte tout cela comme on montre une cicatrice dont on observe la forme, la beauté, la permanence, la signification.
Ci-dessous, trouvées sur le web, quelques images et paroles de cette magnifique et singulière danseuse. Mais si vous voyez passer “Nora” quelque part (c’est un film de Alla Kovgan et David Hinton), dans un festival, précipitez-vous pour le voir. Pour ma part, je retombe seulement sur Terre, trois jours après la projection.
Et pour les milliers de lecteurs de ce blog :-) qui sont aux Etats-Unis, Nora Chipaumire se produit actuellement en tournée, avec un spectacle inspiré de Miriam Makeba. Une critique du New York Times (oui, oui !) ici http://www.nytimes.com/2012/09/12/arts/dance/nora-chipaumires-dance-about-miriam-makeba-comes-to-bam.html
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